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Cilou et ses aiguilles

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byDamouredo

7 août 2019

Si les cons volaient ..

J'ai découvert Baptiste Beaulieu, ce médecin écrivain bourré de compassion pour ses patients et qui milite pour un vrai respect des malades, il y a belle lurette.

Je le suis sur les réseaux sociaux, je lis ses livres et récemment je suis allée voir le spectacle vivant issu de son roman "les 1001 vies des urgences".

Il a toujours le mot juste.

Il milite également pour le respect des LGTB et contre le racisme.

J'aurais rêvé il y a peu avoir un tel généraliste, je n'en rêve plus, je l'ai - mais ce n'est pas lui ! -.

Je n'y croyais plus ...

Il est vrai que depuis une quinzaine d'années, j'ai entendu tant de paroles blessantes dans la bouche de certains soignants que si j'avais manqué de bon sens j'aurais pu penser qu'ils avaient tous ces manières délétères.

Comme pour mon Burn Out, je pensais que j'étais totalement responsable de ces mots laids, alors je ne voyais pas l'intérêt de partager  ma honte !

J'avais beau avoir compris - merci les 4 accord Toltèques !! - que ces paroles malvayantes n'étaient qu'une projection de la vie de ces "lamentables", ça me faisait vraiment mal au bide ...

Puis une copine a subi la muflerie d'un médecin du travail qui a appuyé là où ça faisait mal chez elle à ce moment là ( comme pour beaucoup d'entre nous, que ce soit une réalité pondérale ou pas d'ailleurs ) : le poids.

Ca a fait tilt dans mon esprit.

Je me suis mise en tête de pointer tous les moments médicaux où mon poids a été utilisé à mauvais escient pour me culpabiliser.

Je suis « grosse » depuis mes 25 ans voire obèse si on veut être précise alors tu imagines bien que le milieu médical se fait parfois plaisir lorsqu'il m'a sous la main !

Vos douleurs ? Le poids évidemment !

Mais pour être honnête, les mots moches à propos de mon poids n'ont pas été si nombreux pendant ces années de « grossitude ».

Seules 2 situations m'ont vraiment marquée.

Un anesthésiste, vu en prévision d'une opération, que je sentais embêté devant mes analyses médicales parfaites ( oui on peut être obèse, sans diabète, cholestérol ni hypertension parce que oui on peut être obèse sans manger de la merde et sans être complètement sédentaire ! ), conclu le rdv en me disant avec un sourire sarcastique «  je vais être obligé de vous intuber parce que vous êtes grosse ».

Je me suis bien gardée de relever, je lui ai fait mon plus beau sourire pour lui montrer qu'il ne m'avait pas atteinte.

Je n'ai finalement pas été intubée, l'anesthésiste présent au bloc m'a confirmée que ce type était un gros con, qu'il faisait systématiquement le coup aux nanas en sur-poids et que  j'étais parfaite comme ça - brave homme ! -.

La situation la plus cocasse a été un rdv chez une dentiste.

OUI, tu as bien lu !

Tout premier rdv, je m'installe sur le fauteuil et de but en blanc elle me dit «  vous avez remarqué que vous avez un problème de poids ? ».

Je ai répondu tout de go que « oui il m'arrive de me regarder dans une glace ou de me peser mais je ne vois pas bien le rapport avec mes dents ? ».

Elle a bredouillé un truc inintelligible et elle en est revenue au « vrai » sujet de la consultation.

Mais pour être honnête, j'ai souvent devancé les « coups ».

Et finalement, rares sont les médecins ayant rebondi ou alors avec des pincettes !

Peut-être aussi que mon poids étant - paraît-il - bien réparti - je n'ose dire harmonieusement ! -, les médecins ne me concidèrent pas comme obèse tant qu'ils ne me pèsent pas !!!

Attention, je ne dis pas que le sur-poids est médicalement une bonne chose, mais personne d'autre que la personne en sur-poids ne peut agir et ça n'est pas des remarques désobligeantes qui amènent la prise de conscience, au contraire elles ne font que cristaliser la culpabilité du patient !

Quant à la prise de conscience, s'il elle était suffisante, je ne passerais pas mon temps à jouer au yoyo malgré ma volonté de fer !

Mais je ne peux pas m'arrêter là.

Parce que j'ai véritablement été malmenée moralement par quelques abrutis.

Je ne vais pas faire le procès des soignants.

J'ai beau avoir conscience que la plupart travaillent dans des conditions terriblement difficiles, cela n'excuse en rien l'absence d'humanité.

Parce que oui, il y a des moutons noirs comme dans toute profession mais aussi de formidables professionnels. 

Jusqu'à mes 30 ans, j'ai été respectée, écoutée et soignée.

Je le suis à nouveau aujourd'hui parce que désormais, je refuse qu'un médecin me parle avec mépris, dans ce cas, je n'inciste pas, je ne suis pas - enfin plus - maso !

Le point de départ a été ma grossesse à Nice.

Je devais accoucher le 16 janvier.

Le 2 janvier, je galopais comme un cabris, j'étais en pleine forme, je n'avais jamais eu aucune contraction malgré une très grosse crise de calculs biliaires qui aurait pourtant pu me faire accoucher prématurément.

D'ailleurs, à 2 mois de grossesse, ne le sachant pas, j'avais fait du chameau/dromadaire - coche la case inutile - et du 4X4 en Egypte, alors autant te dire que ce bébé était accroché comme une moule à son rocher !!!.

Ce fameux 2 janvier, j'avais rdv avec mon gynécologue, dernier rdv de contrôle avant le 16 tant attendu !

Et là, lors de l'oscultation, le gynécologue me provoque une douleur terrible au bas ventre, sans aucune forme d'explication.

Le lendemain, je perds le bouchon muqueux, 48 heures après, le samedi matin, les contractions démarrent et j'accouche le soir même.

Le gynécologue participe à l'accouchement et l'infirmière me dit : "Ca tombe bien, le 16, le docteur est en conférence à l'autre bout du pays, il n'aurait pas pu vous accoucher ! ".

Une amie infirmière m'expliquera plus tard, que le gynéco a décollé mon placenta pour me faire accoucher rapidement et lui permettre de toucher son pognon ...

Acte 1 #JETECOUPERAISBIENLESCOUILLESCONNARDDEGYNECOQUINAPASLAISSEFAIRELANATUREJUSTEPOURUNEHISTOIREDEPOGNON

Mais comme je sais faire la part des choses, je sais que c'est un problème de personne, pas de soignant, enfin j'espère ...

Les années passent, jusqu'à Avignon, où mes problèmes rhumato me rattrapent en 2006.

Mon médecin, inquiet, me fait hospitaliser pour une semaine de bilan en 2012.

Jusqu'au vendredi, donc 5 jours après mon hospi, hormis des prises de sang, le chef de service ne programme rien.

Puis le matin de ma sortie, radio des poumons puis IRM.

Le soir, il m'informe qu'il est inquiet, qu'il a vu quelque chose et qu'il faut absolument confirmer par un scanner le lundi matin ...

Il me laisse rentrer chez moi pour le we avec cette patate chaude ...

Pour conclure le lundi à ma sortie qu'il n'y avait rien et que je n'ai qu'à prendre des Anti Dépresseurs pour mes douleurs ... inflammatoires ... quand je lui demande comment cela se fait-il que seuls les Anti Inflammatoires me soulagent - c'est vrai c'est étonnant pour des douleurs inflammatoires !!! -, il me dit qu'il ne sait pas mais j'entends clairement ce que je vois de mépris dans ses yeux " encore une gonzesse hystérique qui s'invente des douleurs ..."

J'imagine que tu connais l'étymologie de l'hystérie ?

Utérus ...

Ce même médecin, à qui j'ai dit à plusieurs reprises pendant une semaine que j'avais très mal aux épaules depuis plusieurs années, refusera de me faire une échographie, alors que je suis là pour un bilan rhumato ...

La rhumato de ville, 15 jours après ma sortie de l'hôpital me fera faire cette échographie et découvrira des tendinites dégénératives bilatérales... RESPIRE ...

De toute façon, ça fait déjà 6 ans que selon le médecin, soit j'ai une maladie rhumatismale soit je ne suis "qu'une femme" - hystérique donc, pléonasme diront certains - malgré l'inflammation chronique.

D'ailleurs, étrangement - joke- les médecins hommes ne me prennent jamais au sérieux, contrairement aux médecins femmes, que dois-je en conclure ?!

Acte2 #CARENDCONDAVOIRDESCOUILLESAPPAREMMENT

Comme je passe déjà pour une folle dingue, j'évite de parler de mes crises de douleurs thoraciques.

Pourtant, elles valent leur pesant de cacahuète !

Depuis 2008, il m'arrive d'avoir des contractions de la cage thoracique d'une douleur équivalente à un accouchement.

Elles durent en général une heure, je n'arrive pas à les lier à quelque chose.

Rien ne les soulage, je hurle comme une possédée ...

Un gastro me dira qu'il s'agit de crise d'aérophagie ...

J'en change en 2012 et elle - oh une femme ! - me prend au sérieux et me fait faire une batterie d'examens.

Mon généraliste reçoit mes résultats et me dit que je n'ai rien de grave.

Puis il part à la retraite sans en informer ses patients - je ne peux donc pas récupérer mon dossier - et comme les douleurs ne cessent pas même si elles sont peu fréquentes, je me décide à retourner voir la gastro en 2014, qui roule de grands yeux en me disant " Mais si vous avez quelque chose !!!".

Le généraliste n'avait pas trouvé nécessaire de me signaler que lors de l'ablation de ma vésicule, mon sphincter de Doddy avait été endommagé et qu'il était hyper sensible à la codéine.

Depuis que je ne prends plus de codéine je n'ai plus mal ...

Acte3 #TOIMONVIEUXSIJETECROISEJETEMASCULE

Comme j'ai tendance à prendre les problèmes à bras le corps, dès le diagnostic de ma maladie rhumatismale j'ai voulu aller dans un centre anti-douleur.

La rhumato ne voulait pas - craignant que je sois sur-médicamentée, ce qui a été le cas ! - mais je suis passée outre et j'ai eu le sésame grâce à mon généraliste.

J'ai eu la "chance" de faire de l'hypnose, à la première séance, le médecin me trouvait très réceptive, à la troisième, il déclarait que je ne faisais aucun effort et il ne voulait plus me voir ...

Acte4 #EFFETMIROIR

Tu l'auras compris depuis 2006, je n'ai pas toujours été très entendue par la médecine.

Alors j'ai, entre autre, changé de rhumatologue.

Elle m'a reprochée lors du premier rdv mon "nomadisme médical" ...

A la visite suivante avec le bilan sanguin et mon échographie des épaules, je me suis permise de lui mettre dans les dents que j'avais sans doute eu raison de faire du "nomadisme médicale" puisqu'elle avait décelé des résultats que son prédécesseur n'avait pas daigné chercher et qui éclairait un peu plus la situation ...

Acte5 #LAPROCHAINEFOISTOURNETALANGUEDANSTABOUCHE7FOISAVANTDEPARLER

Je t'ai déjà parlé de ma crise de calculs biliaire !

Franchement ?

Ecoute parce que c'est juste incroyable !!!

Je suis enceinte de 7 mois.

Je pète le feu.

Je travaille encore, tout va bien.

Un dimanche à minuit, je me lève avec des douleurs terribles au bas du dos, j'essaie de gérer seule, je prends un bain chaud, je travaille ma respiration, à 4 heures du matin n'y tenant plus je réveille mon homme pour appeler SOS Médecin.

Il arrive vite et en 5 minutes, il donne son diagnostic "Calculs Biliaires".

Et il me dit, je vais appeler une ambulance, ils vont absolument vouloir vous emmener aux urgences gynécologiques REFUSEZ !!!

Ils doivent vous emmener aux urgences classiques.

L'ambulance arrive, refuse de m'emmener aux urgences, refuse mes arguments et nous font traverser tout Nice pour me jeter aux urgences gynécologiques.

Le bébé est mis sous monitoring et moi ? On s'en fout ! Mes douleurs ? On s'en fout ...

Au bout de 4 heures, le bébé allant bien, une ambulance est chargée de me transférer aux urgence.... à l'autre bout de la ville, où là ENFIN on me demande si je veux quelque chose pour la douleur ...

Il est 13 heures, le médecin m'annonce que "tout va bien", je peux rentrer chez moi.

Je suis donc enceinte de 7 mois, je viens de subir une crise de calculs biliaires, je n'ai rien mangé depuis 20 heures et les urgences me laissent repartir SEULE ET A PIEDS ...

On m'enlèvera la vésicule à la naissance de ma fille

Acte6 #LAPROCHAINEFOISCESTMOIQUICONDUITLAMBULANCE

Mais le top of the pop, c'est quand même mon avant dernier médecin, qui n'aura de cesse à chaque visite - il a fait partie de ceux qui me disaient que mes douleurs thoraciques étaient dans ma tête malgré les bilans sanguins et les écho - de me dire avec un sourire narquois : "ARRETEZ VOTRE TRAGEDIE GRECQUE".

Acte7 #UNEPETITEEMASCULATIONMETENTERAITBIEN

BREF, comme tu peux le voir, je n'ai pas été épargnée par les cons, mais dans mon esprit c'est bien clair : ils étaient CONS parce qu'ils étaient CONs et absolument pas parce qu'ils étaient soignants !

N'empêche "tout ça" n'a fait que renforcer le peu d'estime que j'avais de moi, a participé à mon épuisement général et je rame bien pour remonter la pente ...

Comment veux-tu après tout ça que je sois une fille zen ?!

Et encore, je n'ai rien vécu aux conséquences dramatiques !

Et toi, tu en as des sympatoches à me raconter ?!

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Commentaires
D
Je te suis sur le meilleure rapport avec les soignants au féminin sauf pour deux des sages-femmes que j'ai croisées lors de mes accouchements dont une qui minimisait la douleur bien sûr elle n'avait pas d'enfants! Ca faisait 48h que je faisait un faut travail avec des contraction toutes 4mn et deux jours sans sommeil...
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A
Ah oui... tu cumules. Et ça ne m'étonnes pas. Moi je n'ai rien de particuliers, à part mes 4 grossesses et accouchements qui ont été particulièrement rock'n'roll. Tous, chacun à leur manière. A lire sur mon blog si le cœur t'en dit. Là, ça serait trop long à raconter. Et je vais me permettre de ne pas être d'accord avec toi... C'est un problème de cons ET de soignants. Il y a des cons qui malgré tout font bien leur travail, et des gentils incompétents... Quand tu cumules les deux, c'est moche. Je suis contente que tu aies fini par tomber sur le bon médecin. Ça change la vie.
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P
parfois, on tombe sur des spécialistes humains...oui oui ca arrive ! :-) Mais quand même moi, je suis bien contente que maintenant les sages femmes peuvent faire les consultations gynéco ! franchement, ca n'a rien à voir, douces, à l'écoute, bien fait pour les gynecos qui se la pètent, j'espère qu'un jour on pourra se passe d'eux complètement.
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M
Je peux t'en raconter des kilomètres .. pour faire bref, un petit exemple, des antidouleurs pour des calculs rénaux alors qu'une grossesse extra-utérine s'est rompue ... miraculeusement, je suis en vie, 30 ans plus tard ! Bon dimanche
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C
Cécile, comme je te comprends..<br /> <br /> Enceinte de ma fille, je ressens de violentes douleurs avec vomissements. Mon médecin généraliste diagnostique une grossesse non désirée ☹et du stress : " fais les boutiques, promène toi.." me prescrit il. Je ne mange plus, je vomis et je suis épuisée, mais je fais les boutiques. Au bout d'une semaine j'ai perdu 4 kg et je vais voir un médecin avec lequel je travaille ( je suis infirmière ), il est gastro et son diagnostic est sans appel: cholecystite aiguë. L'écho renforme le diagnostic mais avec un conseil de consulter rapidement un chirugien car ma vésicule est prête à éclater. <br /> <br /> 5 jours plus tard je suis opérée en urgence enceinte de 5 mois...j'ai tout de même mené ma grossesse à terme mais avec 4kg pris en tout...<br /> <br /> Le seul point positif, c'est que je suis encore plus bienveillante avec ceux qui souffrent.
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